jeudi 31 décembre 2015

Bonne année 2016!

J’aime le 31 décembre. C’est une journée où le temps s’arrête pour quelques heures après le tourbillon de Noël. Le 29 et 30 décembre servent à faire le bilan de l’année, à reprendre ses forces, mais le 31 est une journée comme suspendue dans l’espace, un espace tampon ni de la vieille année que l’on laisse derrière soit comme un serpent jette sa peau, ni de la nouvelle page blanche qui commencera ce soir à minuit.

Ce matin, je suis allée courir, vider ma tête, remplir mes poumons d’oxygène frais, éliminer le calories accumulée les derniers jours. Un rite à ma façon pour me purifier avant la nouvelle année.  Je me suis sentie présente. Ici et maintenant comme j’oublie trop souvent de le faire et j’ai vu bien plus que lors de plusieurs autres courses.

C’est peut-être parce que je souriais encore de la conductrice qui avait levé le pouce dans ma direction en signe d’encouragement, que je l'ai remarqué.  Droite comme un i, une vieille dame, avec 2 sacs d’épicerie, toute petite, obligée de marcher dans la rue parce que les trottoirs étaient couverts de neige.

Un autre jour de l’année je ne l’aurais probablement pas vue. Ce matin pourtant, je suis revenue sur mes pas, lui ai proposé de tenir un de ses sacs. Elle gardé l’autre et nous avons fait quelques pas ensemble en causant.

Elle m’a raconté qu’elle avait 90 ans, qu’elle vivait seule. Elle m’a dit qu’elle marchait et faisait de l’exercice tous les jours, que c’était parfois difficile, mais qu’il le fallait bien, parce qu’elle souhaitait vivre jusqu’à 100 ans. Elle m’a souri de ses yeux bleus, s’est présentée et a promis de me saluer la prochaine fois qu’on se croisera.

Merci Ms Sullivan, vous venez de m’offrir un magnifique cadeau. Plusieurs rappels simples dans une conversation qui n’a pas duré 10 minutes. Doucement, grâce à vous, commence à se tisser la liste des choses auxquelles je veux porter attention en 2016 :
  • Avancer, un pas à la fois, tous les jours peu importe si le chemin est facile ou semé d’embuches 
  • Prendre le temps de regarder les autres, de les voir vraiment
  • Aider simplement sans attente, dans la mesure de mes moyens, parce que ce qui est un geste facile pour moi peut être d’une grande utilité pour l’autre 
  • Faire de l’exercice, ne serait-ce qu’aller marcher tous les jour 
  • Croire que je peux vivre jusqu’à 100 ans. 
Et vous? Qu'espérez-vous de cette nouvelle page blanche qui s'offre à vous?

Je vous souhaite que cette nouvelle année remplie à rebords de moments que vous prenez le temps de bien vivre, les joies, les peines, les succès et les échecs, chacun de ces moments sont la preuve que vous êtes encore en vie, et ça, en soit, c’est un privilège.