jeudi 1 janvier 2015

Une tradition pour amorcer l'année


Depuis quelques années, c’est devenu une tradition, plutôt que de remplir mon agenda du temps des fêtes de réceptions, brunchs, soupers, cocktails et autres activités sociales, je préfère remplir cette période de moments de calme.  Laisser ma tête se reposer et laisser mon corps, mon cœur et mon ventre faire le bilan de l’année qui achève, en goûter les émotions et les digérer doucement.  Janvier, février et mars m’offriront amplement le temps pour les activités sociales.

J’aime laisser mon corps reprendre le contrôle.  Me lever quand j’ai assez dormi, me coucher quand j’ai sommeil, manger quand j’ai faim.  J’aime sortir dehors appelée par la nature pour profiter des courtes journées entourant le solstice d’hiver,  laisser mon corps guider mes pas, sans route ou horaire défini,  m’arrêter au hasard, revenir quand j’en ai envie, m’asseoir sur une pierre pour regarder le temps passer.  Juste être là dans le moment présent.  Sans chercher des réponses, les laisser venir.

Les premiers jours de mes vacances incluent un moment où je crée.  Je sors pinceaux, crayons, grands cartons et je laisse la couleur apparaitre.  Sans but précis autre que laisser mes émotions se déposer, digérer avec la couleur l’année qui s’achève, laisser ces émotions se transformer en toiles ou pages de cahier, qui à chaque fois m’étonnent par les réponses qu’elles contiennent.  Comme si, mieux que mon cerveau, mes pinceaux et  mon plexus solaire assimilaient et transformaient les apprentissages, les leçons, les étapes franchies durant l’année qui se termine.

Durant 2 semaines, je lâche prise et laisse venir à moi sans ordre précis, les gens et les émotions sans les juger, sans les choisir.   J’ouvre ma porte grande et je reçois ce qui vient. Toujours surprise de voir ce qui apparait.  Des amitiés naissent, certaines se solidifient, se redéfinissent, certaines relations, certains vieux souvenirs coulent lentement dans le silence de l’oubli.  À leur rythme.  Je ne force rien, je laisse venir et je reçois ce qui est là.

Aujourd’hui, premier jour de cette nouvelle année a été une page blanche que j’ai gardée égoïstement pour moi.  Au lieu d’appeler ou recevoir parents et amis, pour leur souhaiter mes meilleurs vœux pour la nouvelle année, j’ai pris ce temps pour moi.  J’ai installé un coin près de la fenêtre où j’ai médité un bon moment, j’ai fait le ménage dans mes choses, jeté ce dont je n’ai plus besoin, gardé ce qui me sert.  Les gens qui m’aiment sauront que je les aime même si je les appelle le 2 janvier.  Cette journée était belle et blanche et j’avais envie de la garder pour mis seule.

Hier encore, je me disais que je ne trouverais pas de mot-phare pour 2015, que ça ne viendrait pas. Pourtant, ce matin, quand j’ai ouvert l’œil le mot qui m'est apparu dans le soleil de cette première journée de l'an est : LUMIÈRE   Ce nouveau mot est émergé et m’est apparu comme une évidence. Un mot qui définit non pas ce que je veux « avoir » ou « faire », mais plutôt ce je veux être, ce que je veux sentir pour cette nouvelle.

Alors que mes mots des années passées étaient des verbes ou des mots évoquant une action,  j'aborde cette nouvelle année avec l'envie d'un état, d'une sensation.   Sentir la lumière, m'entourer de personnes lumineuses, accepter mes parts d'ombre et les laisser vivre au soleil, être lumineuse.  
Cet après-midi, je suis sortie courir pour profiter de la blancheur de la neige et de la clarté qui restait, pour essayer mon nouveau mot, voir s’il s’adaptait bien à moi.  Je dois dire qu’il goûte bon, qu’il me donne des ailes et l’envie d’avancer.  C’est lui qui sera mon guide pour l’année, c’est le filtre par lequel mes décisions seront prises. C’est mon étoile polaire.

Maintenant que ce mot m’habite, les prochains jours serviront  à définir mes premiers gestes de l’année et ceux des jours qui suivront en me posant la question :" Est-ce que ceci va me permettre d’être lumineuse, de voir et sentir la lumière, ".  Cet exercice donne une autre perspective, que celui de prendre des « résolutions» et ainsi les objectifs que je me donne sont plus vrais, plus doux aussi.  Plutôt que d'être un fardeau, une obligation, ils sont les outils, me permettant d’avancer dans la direction de mon intention.

Je vous souhaite d'avoir aussi une année 2015 à la lueur de ce que voulez être. 

D’ici la fin des vacances, je vous promets un autre article vous expliquant quelques idées que j’ai pour amorcer la nouvelle année en honorant mon mot-phare.


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